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Point de conjoncture, Octobre 2010


Ce point fait état de la situation des principaux indicateurs économiques, observés au cours du deuxième trimestre 2010 et ceux estimés et prévus pour les troisième et quatrième trimestres. La présente analyse de conjoncture a été établie sur la base des enquêtes de conjoncture, des prix, de l’emploi et de la production, effectuées périodiquement par le HCP, ainsi que des statistiques infra-annuelles, produites par les autres administrations.



- Maintien de la croissance des activités non-agricoles à un rythme moins soutenu qu’en début d’année
- Légère inflexion du rythme de progression de la demande extérieure
- Remontée de l’inflation sous-jacente
- Reprise du marché boursier


Après avoir nettement accéléré à fin 2009 et début 2010, la croissance de la valeur ajoutée non-agricole s’est atténuée quelque peu au deuxième trimestre 2010 (+4,9%, contre +6,1% en glissements annuels). Cette modération marque le retour de l’activité économique nationale sur une trajectoire plus amollie, portée par des performances modestes de l’industrie et de la construction et par un soutien dégressif des activités minières à la croissance.

Au troisième trimestre 2010, l’apparition de signes de ralentissement de la croissance économique mondiale pourrait se refléter sur la situation conjoncturelle des activités non-agricoles. Toutefois, les anticipations favorables des entrepreneurs industriels et celles des ménages augurent d’une progression de la valeur ajoutée quasiment similaire à celle du deuxième trimestre, estimée à 4,8%. Au total, la croissance du PIB global se situerait à 2,9%, compte tenu des résultats agricoles inférieurs à ceux de 2009. Quelques incertitudes demeurent présentes quant à l’évolution de certains secteurs, à l’image de l’industrie qui pourrait connaître une amélioration de ses débouchés, en ligne avec un affermissement plus important que prévu de la demande extérieure adressée au secteur.

Lente reconstitution des mécanismes de croissance de l’économie mondiale

Après une croissance de 0,8%, en glissement trimestriel, réalisée au début de l’année, le PIB des économies avancées a crû de 0,6%, au deuxième trimestre 2010, soutenu par une accélération de la demande intérieure, notamment en Allemagne et aux Etats-Unis. Ce dynamisme de la demande a, également, provoqué un certain rééquilibrage des échanges mondiaux puisque, pour la première fois depuis la mi-2009, les importations des économies avancées ont crû plus rapidement que celles des économies émergentes. Mais la reprise mondiale est fragile et montre actuellement des signes d’essoufflement. Le ralentissement apparu durant l’été 2010 marque la fin du rebond consécutif à la récession. Cette situation illustre l’étiolement des facteurs de rebond (mouvements des stocks, politique budgétaire) et la lente prise de relais des revenus d’activité (profits, salaires). Dans les économies avancées et émergentes, les anticipations des entreprises signalent globalement un ralentissement de leurs commandes, notamment extérieures, et de leurs perspectives d’activité.

Au second semestre, l’élan du deuxième trimestre s’essoufflerait, laissant place à un rythme plus modéré de la croissance des pays avancés (+0,4% au troisième trimestre, puis +0,2% au quatrième trimestre). L’impulsion en provenance des pays d’Asie émergente s’atténuerait et leur activité croîtrait en ligne avec sa moyenne de long terme.

Les tensions inflationnistes sont demeurées modérées dans les économies avancées, en raison de la sous-utilisation des capacités de production, alors qu’elles se sont accentuées dans les économies émergentes. Les prix de pétrole ont profité d’une demande mondiale de pétrole soutenue, au cours du premier semestre 2010, se maintenant à des taux élevés (entre 70$ et 85$). Toutefois, la baisse de régime escomptée de l’activité économique mondiale au second semestre 2010, ainsi que l’atténuation de la demande de pétrole, en particulier émanant des pays émergents, exerceraient des pressions à la baisse sur les prix du pétrole. Ceci serait de nature à contrebalancer quelque peu la hausse attendue des prix des matières premières hors énergie, en particulier ceux des produits alimentaires, poussant, ainsi, les prix à la consommation à se maintenir à des niveaux modérés au cours du second semestre. Le taux d’inflation serait, au quatrième trimestre 2010, de 1,9% en zone euro et de 1,5% aux Etats-Unis.

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Rédigé le Vendredi 29 Octobre 2010 à 16:49 modifié le Mardi 8 Novembre 2016

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