Inégalités sociales et territoriales à la lumière des résultats de l’Enquête Nationale sur la Consommation et les Dépenses des Ménages 2014

Houda Souaidy

Cette note a pour objectif principal de fournir une mise à jour des indices de la pauvreté sous ses formes monétaire et multidimensionnelle ainsi que des inégalités sociales et territoriales, et de dresser un bref aperçu sur le profil de leurs dynamiques. Les estimations sont établies sur la base des données de l’Enquête Nationale sur la Consommation et les Dépenses des Ménages (ENCDM) réalisée en 2014.

L'approche monétaire de la pauvreté et des inégalités sociales exige l'usage du revenu ou des dépenses de consommation comme indicateur de niveau de vie. Cependant, au Maroc, le revenu demeure sujet à des limites inhérentes à son observation et à son usage empirique. Dans ce contexte, les dépenses de consommation constituent une alternative pouvant servir d’agrégat permettant d’approcher monétairement le niveau de vie. En outre, cette option est soutenue par deux arguments : (1) la fluctuation des revenus et leur vulnérabilité aux déclarations; et (2) la difficulté de l’enquêté à se rappeler avec exactitude les revenus tirés de nombreuses activités informelles.

Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) mesure le seuil de la pauvreté monétaire en se basant sur la composante alimentaire, conformément aux normes de la FAO-OMS, et la méthode d’estimation de la composante non-alimentaire de ce seuil, développée par la Banque mondiale. Le seuil de la pauvreté alimentaire est le coût d’un panier de biens et services alimentaires garantissant l’ingestion calorique minimale requise par la norme recommandée par l'AFO et l'OMS. Le minimum requis en calories par individu et par jour a été établi en appliquant la table des besoins énergétiques recommandés (Recommanded Daily allowance, FAO-OMS) à la structure de la population selon le sexe, l’âge et la situation des femmes vis-à-vis de la grossesse et de l’allaitement.

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