Principaux points de l’intervention de M. Le Haut Commissaire au Plan à l’occasion de la présentation des résultats de l’Enquête Nationale sur la Mobilité Sociale Intergénérationnelle 2011

Houda Souaidy

Sur près d’une cinquantaine années d’indépendance, le Maroc a connu des mutations démographiques, économiques, sociales, culturelles, politiques et institutionnelles qui ont modifié profondément les structures de son économie, et les conditions de vie de sa population.

Dans le cadre d’une transition sociétale de plus en plus accélérée, il est passé d’une économie et d’une société post-coloniales, à majorité rurale où dominent des rapports sociaux et politiques traditionnels de type patriarcal à une économie, une société et une culture en phase avec les normes de la modernité, exposées à la compétition mondialisée des marchés, des produits, des services, des compétences et des valeurs. 

Ces mutations qui ont modifié profondément les modes de production, les rapports économiques et sociaux, les systèmes de valeurs et de comportements de la population ont, bien entendu, modifié la structure socioprofessionnelle de cette dernière et induit une mobilité sociale globale dont l’impact sur les individus est différencié, en fonction de leur situation dans cette structure, de leur position sociale et de leurs aptitudes culturelles héritées ou acquises.

Les études sur la mobilité sociale intergénérationnelle se proposent précisément d’appréhender l’impact des changements socioéconomiques et culturels sur le statut des individus en termes de gain ou de perte à caractère économique, social ou symbolique. Elles permettent ainsi d’appréhender également des facteurs qui favorisent, pour les uns, une mobilité ascendante et, pour les autres, une mobilité descendante et constituent, par là, une autre approche des inégalités de chances dans une formation économique et sociale. 

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