Rapport relatif à l'étude sur le Rendement du Capital Physique au Maroc

Houda Souaidy

L'une des caractéristiques fondamentales, qui distinguent les pays en développement des pays développés, est l'abondance de main-d'œuvre et la rareté du capital. Cette situation s’est traduite pendant longtemps, dans les pays en développement, par la fixation d’objectifs prioritaires de réalisation d’une croissance économique créatrice d’emploi à niveau de qualification de même nature que celle de l’offre de travail disponible (non qualifié). Les programmes de développement mis en œuvre dans cette perspective privilégiaient davantage les investissements répondant à cette préoccupation sociale au détriment de la recherche d’une meilleure productivité soutenue par l’utilisation d’une main d’œuvre hautement qualifiée capable d’acquérir le savoir-faire et la maitrise des technologies.

L’expérience marocaine ne devrait pas s’éloigner de celles des pays avancés et émergents. Le Maroc s’est engagé au lendemain de son indépendance dans un processus de mise à niveau du secteur agricole et d’installation d’une activité industrielle de substitution à l’importation et de promotion des exportations.
Une attention particulière a été réservée, par ailleurs, à la mise en place d’une infrastructure économique et sociale importante, mais appelant une longue période pour sa concrétisation. Cette politique volontariste s’est traduite, cependant, par des déficits financiers structurels et l’adoption, comme option impérative d’un programme d’ajustement structurel dans les années 80 et 90.


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