Rapport de synthèse
Houda Souaidy
La dénomination «secteur informel» est utilisée pour désigner cette partie de l’économie des pays en développement qui concentre un nombre plus ou moins important d’emplois pour la plupart dans des activités indépendantes ou de très petites unités de production. Celles-ci partagent un certain nombre de caractéristiques en commun: faible capital, peu de main-d’œuvre qualifiée, accès limité aux marchés organisés et à la technologie; revenus faibles et irréguliers, conditions de travail généralement médiocres; échappent aux réglementations publiques et sont, presque toujours, en marge des systèmes officiels de protection sociale et de protection des travailleurs (BIT, 1991).
Traduire ce concept en termes opérationnels et mesurer l’étendue du secteur informel pose un problème de méthodologie en raison de sa complexité et de son hétérogénéité.
Par ailleurs, il y a lieu de signaler que le secteur informel est considéré comme l’une des composantes d’un ensemble d’activités économiques appelées généralement l’ "économie non observée". Ses deux autres composantes sont, d’une part, les activités illicites ou illégales et, d’autre part, l’ "économie souterraine" qui correspond généralement à la partie de l’activité non déclarée par les différentes unités économiques et ce, pour différentes raisons. Ces deux dernières composantes peuvent toucher aussi bien les secteurs informels que formel.
Consciente des enjeux liés au secteur informel, la Direction de la Statistique relevant du Haut Commissariat au Plan, a mis en place un dispositif d’enquêtes statistiques au niveau national permettant une étude approfondie de ce secteur. Ceci a été concrétisé par la réalisation, pour la première fois en 1999, d'une enquête nationale sur le secteur informel suivant l’approche "mixte", basée sur un système d’enquêtes, qui combine les ménages et les producteurs informels (enquêtes 1-2-3).
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