Note d’information du Haut-Commissariat au Plan à l’occasion de la journée internationale de la fille du 11 octobre 2017

Houda Souaidy

À l’occasion de la journée internationale de la fille célébrée cette année sous le thème de « l’autonomisation des filles : avant, pendant, et après une crise », le Haut-Commissariat au Plan (HCP) présente, sur la base des résultats des enquêtes auprès des ménages et du recensement général de la population, quelques aspects sur l’autonomisation des filles et leur situation en matière d'éducation, de mariage précoce, et d'égalité des chances.
Avec un effectif de 6,12 millions en 2014, les filles représentent près de la moitié (49,1%) de la population âgée de moins de 19 ans au Maroc.

Déscolarisation de la fille et surtout en milieu rural

Le rôle de la scolarisation dans l’autonomisation des filles n’est pas à démontrer. L’enseignement préscolaire a pour conséquence de réduire de moitié les déperditions scolaires, d’améliorer la réussite d’au moins 50%, tout au long de la trajectoire scolaire et de majorer significativement le capital humain et l’espérance de vie scolaire.

Néanmoins, en 2014, plus de la moitié des enfants âgés de 3 à 5 ans n’a pas encore fréquenté un établissement d’enseignement préscolaire et le taux de préscolarisation des garçons était supérieur à celui des filles de 6,3% à l’âge de 3 ans et de 10,5% à l’âge de 5 ans .

Aussi, et malgré le progrès accompli dans la scolarisation des enfants, une fille entre 7 et 12 ans sur dix est non scolarisée dans le milieu rural et 14,8% des jeunes filles de 15 à 24 ans sont analphabètes contre 7,2% des garçons du même âge.

Autre constat, 24,6% des filles de 15 à 17 ans ne travaillent pas, ne sont pas à l’école et ne suivent aucune formation contre seulement 5,1% parmi les garçons.

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