Présentation de l'étude « formation et emploi au Maroc» par M. Ahmed Lahlimi, Haut-Commissaire au Plan

Houda Souaidy

La question de l’emploi s’impose dans notre pays, avec acuité et d’une façon permanente, en tête de l’ordre du jour de la nécessaire valorisation de ses ressources humaines, de la résilience du progrès de son économie et de la préservation de la stabilité de sa société et du dynamisme de ses institutions démocratiques.

C’est dans la population en chômage que se retrouvent les taux de diplômés d’enseignement général et de formation professionnelle les plus élevés, avec respectivement près de 48% et 17% environ.

Le rendement externe de la formation professionnelle montre sans équivoque un niveau de performance problématique, aussi bien au plan qualitatif que quantitatif, comparé à celui de l’enseignement général.

Nous savons que dans notre pays la population en âge de travailler constitue 63% de la population totale et croit annuellement de 370.000 personnes. C'est une des expressions de l'atout démographique par définition transitoire dont nous bénéficions que nous avons tout intérêt à valoriser par une politique de développement où la formation et l’emploi devraient s’harmoniser pour donner à la croissance économique la double qualité de la robustesse et de la durabilité requises pour améliorer le niveau de vie des générations actuelles et futures.

Cependant, force est de constater que notre taux d’activité ne dépasse guère en 2017, 46% et qu’il s’inscrit dans une baisse continue depuis les années 2000 où il était de 54%. De son côté, le taux d’emploi cumule faiblesse de niveau et même tendance à la baisse, passant de 46% à 42%. Autant d'indicateurs qui délivrent un message préoccupant dans un contexte économique marqué par une double contrainte, celle d’une croissance en ralentissement, passant en moyenne annuelle de 5% entre 2000 et 2008 à 3,7% en 2009-2017 et une baisse de son contenu en emplois de 30.000 postes en moyenne par unité de croissance à 10.500 entre les deux périodes, portant les taux de chômage et de sous-emploi à des niveaux chroniquement élevés. 

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