Site institutionnel du Haut-Commissariat au Plan du Royaume du Maroc

Principaux passages de l’intervention de Monsieur Ahmed Lahlimi Alami, Haut Commissaire au Plan

à l'occasion de la présentation des résultats de L’Enquête Nationale sur les Jeunes

JUIN 2012



Principaux passages de l’intervention de Monsieur Ahmed Lahlimi Alami, Haut Commissaire au Plan

Pourquoi le choix de la tranche d’âge 18-45 ans ?

Il n’existe pas de définition universelle de jeune en termes de tranche d’âge. Si la limite de 18 ans se justifie par l’âge de majorité, le choix d’une limite d’âge supérieure varie largement selon les études  et les institutions. Dans plusieurs bases de données internationales sont considérées comme jeunes les personnes âgées de 15 à moins de 25 ans. D’autres études et analyses nationales et internationales retiennent plutôt la tranche d’âge de 15 à moins de 30 ans ou encore 18-29 ans. 

Dans cette enquête, cette tranche a été élargie jusqu’à 45 ans pour plusieurs raisons. La première tient à ce que l’augmentation de l’espérance de vie en raison de la transition démographique que connait notre pays, avec un allongement de l’espérance de vie de 47 ans en 1962 à 74,8 ans en 2010, donne un espace plus large à notion de jeunesse. 

La seconde, est que dans un contexte d’ouverture sur de nouveaux modes de consommation, de valeurs et de comportements sociaux de plus en plus hégémoniques à l’échelle internationale, les besoins sociaux, les aspirations au bien-être et les normes culturelles d’une partie de la population recherchent de nouveaux cadres d’expression qui peuvent revêtir, tout au moins pendant un certain temps, un caractère corporatiste ou informel. 

L’élargissement de la tranche d’âge à 44 ans révolus permettra de déceler d’éventuelles divergences dans les comportements et les perceptions entre ce qu’on peut appeler la génération née et élevée dans la période de l’ajustement structurel et celle de l’ouverture économique et démocratique.

Enfin, la population âgée de 18 à 44 ans révolus revêt une grande et croissante importance dans la population totale. Elle est passée en proportion de l’ensemble de la population de 35,7% en 1982 à 43,6% en 2010 et en volume de près 7,3 millions à 13,9 millions évoluant au rythme annuel moyen de 2,3%. Elle continuerait à augmenter avec un taux d’accroissement annuel moyen moins élevé de 0,5% pour atteindre 15,3 millions en 2030 ou 40,1% de la population du Maroc. 

En somme, tout apport à une meilleure connaissance de cette catégorie de la population est une contribution à un éclairage utile pour les politiques économiques et sociales, voire aux débats sur le modèle de société pour l’avenir.

Approche méthodologique de l’enquête

L’enquête porte sur un échantillon de 5.000 jeunes âgés de 18 à moins de 45 ans (31% âgés entre 18 et 24 ans, 37% entre 25 et 34 ans  et 32% entre 35 et 44 ans). Le plan de sondage adopté est de type stratifié à trois degrés : tirage de 403 Unités Primaires de l’échantillon maître, tirage d’un échantillon de ménages par unité primaire  et enfin tirage d’un jeune âgé de 18 à 44 ans par ménage échantillon. L’opération de collecte des données sur le terrain s’est déroulée du 21 mars au 5 avril 2011. L’exploitation de l’enquête, en raison du caractère qualitatif des réponses, a du demandé une approche patiente et rigoureuse avant de donner lieu aux conclusions que nous allons vous présenter. 


Profil de cette tranche d’âge dans son environnement économique et social

 

60% des jeunes sont citadins et 52% des femmes. Près de la moitié sont mariés : 17% des 18-24 ans et 80% des 35-44 ans. Ils ont en général un faible niveau d’enseignement notamment parmi les femmes et les ruraux. Globalement, un jeune sur trois n’a aucun niveau scolaire. Ce ratio est plus élevé parmi les ruraux (1 sur 2, contre 1 sur 5 parmi les citadins) et les femmes (4 sur 10 contre 2 sur 10 parmi les hommes). La génération que j’ai appelée celle de l’ajustement structurel, celle de 35-44 ans enregistre un taux plus que double de celui des 18-24 ans (38% contre 15%). Enfin, globalement,  9% des jeunes ont un niveau d’enseignement supérieur.

L’insertion dans la vie active de cette catégorie de la population se caractérise par un faible niveau d’activité notamment parmi les jeunes femmes et un taux de chômage élevé notamment parmi les citadins. Le taux d’activité s’établit à 56% mais il est trois fois plus élevé parmi les hommes (86%) que parmi les femmes (28,5%) et passe de 44% parmi les 18-24 ans à 62% parmi les 35-44 ans. Le chômage touche globalement 12% de ces jeunes actifs et est trois fois plus élevé parmi les citadins (17%) que parmi les ruraux (5%) et parmi les 18-24 ans (18%) que parmi  les 35-45 ans (5,5%). Concernant les jeunes inactifs, ils  sont dans trois cas sur quatre des femmes au foyer et dans 21% des cas des élèves ou étudiants.  


Dans ces conditions, s’il est compréhensible que 67% des 18-24 ans ne dispose pas de source de revenu, il est par contre, à remarquer que cette situation affecte 40% de la catégorie âgée de 35-44 ans

D’autre part, plus de la moitié des jeunes (54%) vivent au sein du foyer parental. Cette situation concerne plus particulièrement les jeunes de 18 à moins de 25 ans (81% contre 25% des 35-44 ans) et beaucoup plus les hommes que les femmes (67% contre 41%). En outre, il s’agit pour 81% de célibataires, 16% de mariés et 3% de divorcés ou veufs.

La précarité en matière d’emploi et de revenu n’affecte cependant pas leur mode d’insertion dans leur milieu familial, seuls 9% de ces jeunes déclarent avoir des difficultés avec leurs parents notamment au sujet de leur performance scolaire, de leur fréquentation sociale ou d’un moindre respect des prescriptions religieuses ou des valeurs traditionnelles.

Dans ce cadre, 42% des jeunes célibataires ne pensent pas au mariage, un homme sur deux contre une fille sur trois (31%) et 56% des 18-24 ans  contre 25% des 35-44 ans. Les raisons évoquées sont liées aux moyens financiers (38%), à l’âge (35% : 40% des hommes contre 24% des femmes) et 16% invoquent le destin (41% des filles et 4% des hommes).

L’ouverture sur leur environnement passe par la télévision, la radio et l’internet. 68% des jeunes déclarent regarder la télévision ou écouter la radio de façon régulière. Un peu moins du tiers (30%, 43% des citadins et 10% des ruraux) utilisent l’internet (14% régulièrement et 16% parfois), principalement pour écouter la musique ou regarder les films (70%), communiquer dans le cadre des réseaux sociaux (62%), chercher les informations (59%) ou pour faire des recherches scientifiques et scolaires (51%). 

Concernant leurs sources privilégiées pour les informations nationales, près des deux tiers utilisent les médias nationaux tandis que 24% obtiennent ces informations des médias étrangers et 5% des amis et proches.  


Référentiel culturel et moral

Le patriotisme, la famille et la religion constituent le système de référence des jeunes. La quasi-totalité (98,5%)  affirme  être fière de leur marocanité. La famille pour 54,6% et la religion pour 24,1% sont considérées comme les choses les plus importantes dans la vie. Viennent par la suite le travail (10,4%), le progrès du pays (8,7%) et enfin les études (2,3% globalement, 7% pour les 18-24 ans contre 0,2% des 35-44 ans). La famille est particulièrement évoquée par les femmes au foyer (65,7%). 

Deux jeunes sur trois considèrent le mariage comme une valeur de référence pour des raisons de stabilité familiale et le tiers pour des raisons religieuses

91% considère que, son succès dépend de la fidélité, et 81% croient qu’avoir des enfants est d’une grande importance pour sa réussite. 

 

A coté de ces valeurs, somme toute traditionnelle, d’autres facteurs renvoient à des pratiques plus modernes comme la participation des hommes aux tâches domestiques (39%) et la préservation de la liberté individuelle (30%).  

Sur un autre registre touchant à leur pratiques sociales, on relève que 19% des jeunes ont révélé avoir consommé des cigarettes, 8% de l’alcool et 5% de la drogue. Ces phénomènes concernent nettement plus les hommes que les femmes. Ainsi, 39% des hommes déclarent avoir consommé des cigarettes, 15% de l’alcool et 11% des drogues. Pour les femmes, ces pourcentages sont respectivement de 0,8%, de 0,4% et de 0,3%. Ce sont la curiosité et le désir de faire comme les amis qui poussent les jeunes à ces consommations.

 

La majorité des jeunes croient en l’égalité des chances entre les deux sexes dans les domaines de la scolarisation (81,4%) et  de l’emploi (68%). Ils sont plus nombreux parmi les détenteurs de diplôme de niveau supérieur (88,5% et 74% respectivement) à y croire.

La croyance en l’égalité des chances en matière d’accès à l’emploi est beaucoup plus exprimée parmi les femmes que parmi les hommes (74% contre 60%). Cependant  seuls 60,5% croient en l’égalité entre sexe en matière d’accès aux postes de responsabilité.

 Enfin, quand on leur demande de citer une valeur ou une personnalité à laquelle ils s’identifient, 63% déclarent ne pas en avoir. Le reste cite des personnalités ou des valeurs relevant  essentiellement  du  domaine religieux (25%), de l’art (25%) ou du sport (23%).

Perceptions des réalités sociales

Les jeunes marocains s’identifient majoritairement à la classe moyenne, plus d’un jeune sur deux (52%) pensent y appartenir contre 46% qui s’identifient plutôt à la classe modeste. Par niveau scolaire, 37% des sans niveau scolaire s’identifient à la classe moyenne contre 57% de ceux ayant un niveau moyen et 73% de ceux ayant un niveau supérieur. Par tranche d’âge, 57% des 18-24 contre 49% des 35-44 ans se considèrent de la classe moyenne.

Interrogés sur l’évolution de leur niveau de vie au cours des dix dernières années, 45% des jeunes perçoivent une amélioration, 32% une stabilité et 21% estiment que les conditions de vie se sont plutôt détériorées. L'amélioration est  perçue par 49% des  18-24 ans contre 43% des 35-44 ans.

Cette appréciation  positive de l’évolution du niveau de vie s’accompagne d’un large consensus parmi les jeunes  sur l’augmentation  des inégalités sociales (67% d’entre eux) et la détérioration de la solidarité familiale (45% globalement, 49% parmi les 35-44 ans  contre 42% parmi les 18-24 ans)

Quand on les interroge sur les facteurs d’ascension sociale, 79% citent l’ambition et le sérieux  et 76% l’éducation. L’appartenance à une famille aisée est également un déterminant pour 54% alors que l’adhésion politique ou encore l’appartenance ethnique ou régionale ne sont évoquées que par 26% et 16% des jeunes respectivement.

Enfin, en terme institutionnel, un jeune sur deux (54,3%) considère que la pratique démocratique s’est  améliorée au Maroc. 

Participation à la vie publique
 

Les jeunes marocains accordent peu d’intérêt à la chose publique. Seuls 1% des jeunes adhèrent à un parti politique, 4% participent aux rencontres de partis politiques ou de syndicats, 1% sont membres actifs d’un syndicat, 4% participent à des manifestations sociales ou grèves et 9% participent à des activités de bénévoles. En outre, 36% participent aux élections de façon régulière et 14% de façon non régulière.

 

Par ailleurs, 58% des jeunes ont grande ou moyenne confiance en la justice (contre 26% qui n’en ont pas), 49% (contre 32%) dans le gouvernement, 60% (contre 24%) dans la presse, 49% (contre 28%) dans la société civile, 37% (contre 42%) dans parlement, 26% (contre 60%) dans les collectivités locales et 24% (contre 55%) dans les partis politiques.
 

A noter dans ce sens, que le niveau de confiance dans les institutions, en général, est relativement plus élevé parmi les jeunes ruraux que parmi les citadins, parmi les femmes que parmi les hommes, et parmi les inactifs, notamment les femmes au foyer, que parmi les  chômeurs.

 

Priorités et inquiétudes

Concernant leurs priorités, l’emploi et l’égalité des chances pour y accéder sont avancés par  96% des jeunes, la réforme de l’enseignement par 83% ; l’habitat décent arrive en troisième position des priorités avec 81% suivi de l’amélioration des services de santé avec 76%.  Le respect des droits de l’homme a été évoqué comme priorité par 72% des jeunes et l’élargissement de la liberté d’expression par 62% d’entre eux.

Pour l’avenir, la cherté de la vie (84%), le chômage (78%) et la baisse des ressources (78%) sont les principales préoccupations des jeunes.


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  المملكة المغربية

المندوبية السامية للتخطيط

 

 

 

الفقرات الرئيسية من تدخل السيد

 أحمد الحليمي العلمي، المندوب السامي للتخطيط

 

بمناسبة تقديم نتائج

 

 البحث الوطني حول الشباب

 

 

 

 

 

 

 

 

يونيو 2012
 

لماذا وقع الاختيار على الفئة العمرية 18-45 سنة؟

لا يوجد أي تعريف كوني للشاب من حيث الفئة العمرية. وإذا كان الحد المتمثل في 18 سنة يجد تبريره في سن الرشد، فإن اختيار حد أعلى لسن الشاب يتغير بشكل كبير حسب الدراسات والمؤسسات. فالعديد من قواعد المعطيات الدولية تَعتبِر بمثابة شباب الأشخاص الذين تتراوح أعمارهم بين 15 وأقل من 25 سنة، فيما اعتمدت دراسات وتحاليل وطنية ودولية أخرى الفئة العمرية المتراوحة بين 15 وأقل من 30 سنة، بل وحتى 18-29 سنة.

في هذا البحث، عمدنا إلى توسيع الفئة العمرية لتصل إلى حد 45 سنة، وذلك لعدة أسباب، حيث يعود السبب الأول في ذلك إلى ارتفاع أمل الحياة نتيجة التحول الديموغرافي الذي يعيشه بلدنا، حيث ارتفع من 47 سنة في 1962 إلى 74.8 سنة في 2010، وهو الأمر الذي يفسح مجالا أوسع لمفهوم الشباب.

ويكمن السبب الثاني في أن، في سياق الانفتاح على أنماط جديدة للاستهلاك وعلى قيم وسلوكات اجتماعية تتزايد هيمنتها على الصعيد الدولي، الحاجيات الاجتماعية والطموح إلى الرفاه والقيم الثقافية لجزء من السكان تبحث عن مجالات جديدة للتعبير يمكنها أن تكتسي، لفترة من الزمن على الأقل، طابعا فئويا أو غير منظم.

يمكِّن توسيع الفئة العمرية لتصل إلى حد 44 سنة كاملة من الكشف عن الاختلافات المحتملة في السلوكات والإدراكات بين ما يمكن أن نسميه الجيل الذي ولد وترعرع في مرحلة التقويم الهيكلي وبين جيل الانفتاح الاقتصادي والديمقراطي.

وفي الأخير، تكتسي الساكنة التي تتراوح أعمارها بين 18 و44 سنة كاملة أهمية كبرى ومتنامية في مجموع السكان. إذ انتقلت نسبتها من مجموع السكان من 35.7% في 1982 إلى 43.6% في 2010، ومن حيث الحجم، انتقلت من قرابة 7.3 مليون إلى 13.9 مليون نسمة ، وهو ما يعني وتيرة نمو سنوي بمعدل 2.3%. وقد تواصل هذه الفئة العمرية زيادتها بمعدل نسبة نمو سنوي أقل من 0.5% لتبلغ 15.3 مليون سنة 2030 أو ما يعادل 40.1% من سكان المغرب.

إجمالا، كل إسهام في معرفة أفضل لهذه الشريحة من السكان يشكل مساهمة وتنويرا مفيدا بالنسبة للسياسات الاقتصادية والاجتماعية، بل وحتى بالنسبة للنقاشات الدائرة حول نموذج مجتمع المستقبل.

المقاربة المنهجية للبحث

شمل البحث عينة يبلغ تعدادها 5000 من الشباب المتراوحة أعمارهم بين 18 وأقل من 45 سنة (31% تتراوح أعمارهم بين 18 و24 سنة و37% بين 25 و34 سنة و32% بين 35 و44 سنة). وقد اعتمدت خطة للمعاينة من الصنف التراتبي ذي الثلاث درجات: تم أولا سحب 403 وحدة أولية من العينة الأساسية وسحب عينة من الأسر من كل وحدة أولية، وبعد ذلك تم سحب شاب يتراوح عمره بين 18 و44 سنة من كل أسرة من العينة. وجرت عملية جمع المعطيات ميدانيا من 21 مارس إلى 5 أبريل 2011. وتطلب استغلال البحث، نظرا للطابع الكيفي للأجوبة، تبني مقاربة متأنية، صارمة ودقيقة قبل الوصول إلى الخلاصات التي سنقدمها لكم.

 

مميزات هذه الفئة العمرية في بيئتها الاقتصادية والاجتماعية

تضم هذه الفئة العمرية 60% من الحضريين و52% من النساء. قرابة نصفهم متزوجون: 17% من بين الذين تتراوح أعمارهم بين 18 و24 سنة و80% من بين فئة 35 - 44 سنة. ويتوفرون عموما على مستوى تعليمي ضعيف خصوصا بين النساء والقرويين. إجمالا لا يتوفر شاب من أصل ثلاثة على أي مستوى دراسي. وهذه النسبة أعلى في صفوف القرويين ، حيث تبلغ واحدا من أصل اثنين مقابل واحد من أصل خمسة في صفوف الحضريين. وتبلغ هذه النسبة أربعة من أصل عشرة في صفوف النساء مقابل اثنان من أصل عشرة في صفوف الرجال. ويسجل هذا الجيل الذي أسميته جيل إعادة التقويم الهيكلي (35-44 سنة) نسبة تساوي ضعف نسبة جيل 18 – 24 سنة (38% مقابل 15%). وأخيرا، لا تبلغ نسبة الشباب الذين يتوفرون على مستوى التعليم العالي سوى 9%.

يتميز اندماج هذه الشريحة من السكان في الحياة النشيطة بمستوى نشاط ضعيف، خاصة في صفوف الشابات وبنسبة عالية من البطالة على الخصوص في صفوف الحضريين. وتبلغ نسبة النشاط 56% غير أنها ثلاثة مرات أعلى في صفوف الرجال (86%) منها في صفوف النساء (28,5%). وتنتقل من 44% في صفوف الفئة العمرية 18-24 سنة إلى 62% في صفوف الفئة العمرية 35-44 سنة. وإجمالا، تعاني من البطالة 12% من هؤلاء الشباب النشيطين، وهذه النسبة هي أعلى ثلاثة مرات في صفوف الحضريين (17%) منها في صفوف القرويين (5%) وبين الفئة العمرية 18-24 سنة (18%) مقارنة مع فئة 35-45 سنة (5,5%). وفي ما يخص الشباب غير النشيطين، فإنهم في ثلاث حالات من أصل أربعة ربات بيوت وفي 21% من الحالات تلاميذ أو طلبة.

وفي هذه الظروف، فإن من المفهوم أن 67% من الفئة العمرية 18 – 24 سنة لا تتوفر على مورد للدخل، فإنه ينبغي  أن نسجل بالمقابل أن هذه الوضعية تطال 40 %  من الفئة العمرية 35 – 44 سنة.

وفضلا عن ذلك، فإن أزيد من نصف الشباب (54%) ما زالوا يعيشون داخل البيت العائلي. وتشمل هذه الوضعية على الخصوص الشباب من الفئة العمرية 18 إلى أقل من 25 سنة (81% مقابل 25% من الفئة العمرية 35-44 سنة) وعددهم أعلى في صفوف الرجال (67%) مقارنة مع النساء (41%). ويتعلق الأمر علاوة على ذلك ب 81% من العزب و16% من المتزوجين و3% من المطلقين أو المترملين.

مع ذلك، لا تؤثر الهشاشة في مجال التشغيل والدخل على نمط اندماجهم في الوسط العائلي. ذلك أن 9% فقط من هؤلاء الشباب صرح بأنه يعاني من صعوبات مع آبائهم، خاصة في ما يتعلق بالنتائج المدرسية أو علاقاتهم الاجتماعية أو باحترامهم الضعيف للتعاليم الدينية أو القيم التقليدية.

في هذا الإطار، فإن 42% من الشباب العُزب لا يفكرون في الزواج، ويتعلق الأمر برجل واحد من أصل اثنين مقابل فتاة واحدة من أصل ثلاث (31%) و56% في صفوف الفئة العمرية 18-24 سنة مقابل 25% في صفوف فئة 35-44 سنة. والأسباب التي يرد ذكرها تتعلق بالإمكانيات المالية (38%) والسن (35%: منهم 40% من الرجال مقابل 24% من النساء) ويطرح 16% منهم مسألة القدَر (41% من الفتيات و4% من الرجال).

 

يمر انفتاح الشباب على بيئتهم عبر التلفزة والإذاعة والإنترنيت. ذلك أن 68% من الشباب صرحوا بأنهم يشاهدون التلفزة أو يستمعون للإذاعة بكيفية منتظمة. ويستعمل أقل من ثلث الشباب (30%: 43% من الحضريين و10% من القرويين) الإنترنيت (14% منهم بانتظام و16% من حين إلى آخر) أساسا من أجل الاستماع للموسيقى ومشاهدة الأفلام (70%)، أو التواصل في إطار الشبكات الاجتماعية (62%) أو البحث عن معلومات (59%) أو القيام بأبحاث علمية ومدرسية (51%).

وفيما يخص المصادر المفضلة لاستقاء الأخبار الوطنية، يستعمل قرابة الثلثين من الشباب وسائل الإعلام الوطنية، في حين يحصل 24% منهم على هذه الأخبار عن طريق وسائل الإعلام الأجنبية و5% منهم بواسطة الأصدقاء والأقارب.

المرجعية الثقافية والأخلاقية

 يشكل حب الوطن والعائلة والدين النسق المرجعي للشباب. حيث تؤكد غالبية الشباب المغاربة اعتزازها بمغربيتها (98,5%). وتُعتبر العائلة بالنسبة ل 54,6% والدين بالنسبة ل 24,1% بمثابة أهم الأمور في الحياة. ويأتي بعد ذلك الشغل (10,4%) وتقدم البلد (8,7%) وأخيرا الدراسة (2,3% إجمالا: 7% من الفئة العمرية 18-24 سنة مقابل 0,2 % بالنسبة لفئة 34-44 سنة). وتجدر الإشارة إلى أن أهمية العائلة قد تم ذكرها على الخصوص من طرف ربات البيوت (65,7%).

يَعتبر شابان من أصل ثلاثة الزواج قيمة مرجعية وذلك لأسباب تتعلق بالاستقرار العائلي، ويَعتبر الثلث الباقي الزواج أساسيا لأسباب دينية. ويرى 91% منهم أن نجاح الزواج رهين بالإخلاص و يعتقد 81% منهم أن الأطفال يكتسون أهمية بالغة في ذلك النجاح.

إلى جانب هذه القيم، التي تبقى تقليدية مع ذلك، تحيل عوامل أخرى إلى ممارسات أكثر حداثة مثل مشاركة الرجال في الأشغال المنزلية (39%) والمحافظة على الحرية الفردية (30%).

وعلى مستوى آخرمتعلق بالممارسات الاجتماعية، يتبين أن 19% من الشباب صرحوا أنهم استهلكوا السجائر و8% الكحول و5% المخدرات. وتهم هذه الظواهر الرجال أكثر من النساء. وهكذا صرح 39% من الرجال أنهم استهلكوا السجائر و15% الكحول و11% المخدرات، فيما تبلغ هذه النسب لدى النساء 0,8% و0,4% و0,3% على التوالي. ويشكِّل الفضول والرغبة في محاكاة الأصدقاء العوامل التي تدفع بالشباب إلى استهلاك هذه المواد.

تؤمن أغلبية الشباب بتكافؤ الفرص بين الجنسين في مجالي التمدرس ( 81.4%( والتشغيل (68%). ويؤمن بذلك عدد أكبر من حملة شهادات التعليم العالي (88.5 % و74% على التوالي).

تعبِّر النساء عن الإيمان بتكافؤ الفرص في مجال ولوج الشغل، بشكل يفوق تعبير الرجال عن ذلك (74% مقابل 60%). غير أن  60.5% فقط يؤمنون بالمساواة بين الجنسين في مجال ولوج مناصب المسؤولية.

وأخيرا، عندما يُطرح عليهم السؤال حول قيمة أو شخصية يتماهون معها، فإن 63% يصرحون بأنهم لا يتوفرون عليها [القيمة والشخصية]. وتذكر البقية منهم شخصية أو قيما تنتمي أساسا إلى المجال الديني (25%) أوالفنون (25%) أو الرياضات (23%).

 

الإدراكات المتعلقة بالواقع الاجتماعي

تعتبر أغلبية الشباب المغربي أنها تنتمي إلى الطبقة المتوسطة، ذلك أن أكثر من شاب من أصل اثنين (52%) يعتقد أنه ينتمي إليها مقابل 46% يعتبرون أنهم ينتمون بالأحرى إلى الطبقة المتواضعة. وحسب المستوى الدراسي، فإن 37% من الذين لا يتوفرون على أي مستوى دراسي يعتبرون أنفسهم من الطبقة المتوسطة مقابل 57% من الذين يتوفرون على مستوى دراسي متوسط و73% من الذين يتوفرون على مستوى دراسي عال. وحسب الفئة العمرية، يعتبر 57% من الشباب المتراوحة أعمارهم ما بين 18 و24 سنة مقابل 49% من بين الفئة 35-44 سنة أنفسهم من الطبقة المتوسطة.

عند طرح السؤال حول تطور مستوى معيشتهم خلال السنوات العشر الأخيرة، يصرح 45% منهم أنهم لمسوا تحسنا في ذلك المستوى و32% استقرارا، فيما يعتبر 21% أن ظروف العيش قد تدهورت. ويُدرك التحسن من لدن 49% من الفئة العمرية 18-24 سنة مقابل 43% من الفئة العمرية 35-44 سنة.

يصاحِب هذا التثمين الإيجابي لتطور مستوى المعيشة توافق واسع في صفوف الشباب  حول تزايد التفاوتات الاجتماعية (67% منهم) وتدهور التضامن العائلي (45% إجمالا: 49% بين صفوف الفئة العمرية 35-44 سنة مقابل 42% بين فئة 18-24 سنة).

وعندما نسألهم حول عوامل الارتقاء الاجتماعي فإن 72% منهم يذكرون عامل الطموح والجدية و 76% يذكرون التعليم. كما يعتبر الانتماء إلى عائلة ميسورة عاملا بالنسبة ل 54%، في حين أن الانخراط السياسي والانتماء العرقي أو الجهوي لم يتم ذكرهما إلا من طرف 26% و 16% من الشباب على التوالي.

وأخيرا، وبخصوص الجانب المؤسساتي، يعتبر شاب من بين اثنين (54,3 %) أن الممارسة الديمقراطية قد تحسنت بالمغرب.

 المشاركة في الحياة العامة

يُولي الشباب المغاربة اهتماما قليلا بالشأن العام. ذلك أن 1% منهم فقط منخرطون في حزب سياسي، ويشارك 4% منهم في اللقاءات التي تنظمها الأحزاب السياسية أو النقابات، و1% أعضاء نشيطون في نقابة ما، ويشارك 4% منهم في مظاهرات اجتماعية أو إضرابات في حين يُشارك 9% منهم في أنشطة تطوعية. وفضلا عن ذلك، يشارك في الانتخابات 36% بكيفية منتظمة و14% بكيفية غير منتظمة.

علاوة على ذلك، عبر 58% من الشباب عن ثقة كبرى أو متوسطة في العدالة (مقابل 26% لا يثقون فيها)، و49% (مقابل 32%) في الحكومة، و60% (مقابل 24%) في الصحافة و49% (مقابل 28%) في المجتمع المدني و37% (مقابل 42%) في البرلمان و26% (مقابل 60%) في الجماعات المحلية و24% (مقابل 55%) في الأحزاب السياسية.

وفي هذا الصدد، تجدر الإشارة إلى أن مستوى الثقة في المؤسسات هو، على العموم، أعلى نسبيا في صفوف الشباب القروي بالمقارنة مع الشباب الحضري، وفي صفوف النساء مقارنة مع الرجال وفي صفوف غير النشيطين، وعلى الخصوص ربات البيوت، مقارنة مع العاطلين.

الأولويات والانشغالات

فيما يخص أولوياتهم، يطرح 96% من الشباب التشغيل وتكافؤ الفرص للولوج إليه، و 83% مسألة إصلاح التعليم، ويحتل السكن اللائق المرتبة الثالثة ضمن الأولويات بنسبة 81% متبوعا بتحسين الخدمات الصحية بنسبة 76%. وقد تم ذكر احترام حقوق الإنسان كأولوية من طرف 72% من الشباب وتوسيع مجال حرية التعبير من طرف 62% منهم.

وبالنسبة للمستقبل، يُشكل غلاء المعيشة (84%) والبطالة (78%) وانخفاض مستوى الموارد (78%) الانشغالات الرئيسية للشباب.



Mis en ligne le Vendredi 1 Juin 2012 à 18:24

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