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Présentation des grandes lignes de l’étude sur les sources de la création de la richesse au Maroc et sa répartition par Monsieur Ahmed Lahlimi Alami, Haut Commissaire au Plan

Mercredi 7 Février 2018

Présentation des grandes lignes de l’étude sur les sources de la création de la richesse au Maroc et sa répartition par Monsieur Ahmed Lahlimi Alami, Haut Commissaire au Plan

 

Dans la continuité de ses travaux de réflexions sur le modèle de développement au Maroc, notamment sur les sources de la croissance économique nationale, l’accumulation du capital physique et du capital humain, l’allocation sectorielle des facteurs et sur la redistribution sociale et spatiale des fruits de la croissance, le HCP a réalisé deux études pour appréhender dans la première les déterminants structurels de l’évolution des niveaux de vie et dans la deuxième le partage du surplus de productivité de l’économie entre les différents agents économiques.

 
Présentation des grandes lignes de l’étude sur les sources de la création de la richesse au Maroc et sa répartition par Monsieur Ahmed Lahlimi Alami, Haut Commissaire au Plan
 

I- Les déterminants structurels de l’évolution du PIB par habitant

L’objectif est d’appréhender la contribution des facteurs structurels à la croissance de la valeur ajoutée (VA) par habitant au Maroc, notamment l’effet démographique, l’effet emploi et l’effet productivité du travail. L’accent est mis également sur la contribution de la réallocation sectorielle de l’emploi, de l’intensité capitalistique et de la productivité globale des facteurs à l’amélioration de la productivité du travail.

Le facteur démographique est approché par le rapport du nombre de personnes en âge de travailler à la population totale. Il appréhende la charge de financement de l'ensemble de la population supportée par la population active. Une amélioration de ce ratio démographique favorise l’augmentation du PIB par habitant.

L’effet emploi est approché par le taux d’emploi qui est le rapport de la population ayant un emploi à la population en âge de travailler, lequel prend en compte à la fois les évolutions du taux d'activité et du chômage. L’augmentation du taux d’activité ou la baisse du taux de chômage favorise l’amélioration du taux d’emploi et par conséquent l’amélioration du niveau de vie de la population du pays.

La productivité du travail, production par actif occupé, qui, selon l’approche de la comptabilité de croissance, est la résultante à la fois du volume de capital mis à la disposition d’un actif (intensité capitalistique) et de la productivité globale des facteurs (PGF). Cette dernière n’est autre que l'augmentation de l'efficacité globale du processus de production et d’une utilisation plus efficace de la combinaison capital-travail, permise par une réorganisation du travail ou bien par l'introduction de plus d'innovations.

L’étude est conduite en se référant aux comptes de la nation et aux résultats de l’enquête nationale sur l’emploi. Elle détermine en fait la contribution, au niveau des secteurs d’activité et au niveau de l’économie dans son ensemble, de chacun des facteurs susmentionnés sur l’évolution de la valeur ajoutée par habitant sur la période 2001- 2015.
 
I-1 Forte contribution de la productivité du travail à la création de la richesse 

Le produit intérieur brut (PIB) par habitant s’est accru de 3,2% par an entre  les années 2001 et 2015. Cette amélioration s’explique principalement par l’augmentation de la productivité du travail, suivi de l’effet démographique (part de la population en âge de travailler sur la population totale) au moment où le taux d’emploi s’est inscrit dans une baisse continue durant cette période. La contribution de la productivité du travail a été de 92,5% et celle de l’effet démographique de 19,8%. La contribution de l’effet emploi (taux d’emploi) a été négative de 12,2%.
 
La productivité du travail s’est accrue durant cette période de 2,9% par an en moyenne et le ratio de la population en âge d’activité à la population totale a augmenté de 0,4 point en moyenne annuelle entre 2001 à 2015. Le taux d’emploi, qui appréhende la dynamique du marché de l’emploi par rapport aux opportunités offertes par l’évolution démographique, a connu quant à lui une baisse de 0,2 point en moyenne annuelle, passant de 45,1% en 2001 à 42,7% en 2015.
 

Brahim KEJJI

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